Nous passons ensuite à Anchor Point,
le village le plus à l’ouest des Etats Unis, par voie terrestre.
Vue plongeante sur la pointe de la péninsule, Homer Spit.
Cette langue
de terre dans la baie de Kachemak est très fréquentée l’été
pour la pêche, la plage et les balades en bateau vers l’île de
Kodiak ou Seldovia ou sur la péninsule de Katmai pour les ours.
Nous stationnons pour la nuit sur le
parking du port, affiché interdit aux camping-cars mais personne ne
nous déloge.
Mardi 21
Nous remontons jusqu’à Kasilof
Beach. Les abords de l’embouchure de la rivière Kasilof sont transformés en campement, les
pêcheurs sont installés pour remplir les congélateurs et leurs
innombrables glacières.
A Kenai, le camping est autorisé sur
la plage et là aussi les espaces sont envahis par les épuisettes
pour pièger le saumon.
Le vieux bourg a gardé son charme avec
ses anciennes maisons et son église orthodoxe.
Mercredi 22
Il pleut toute la matinée, nous
patientons en faisant un tour dans les magasins de la zone
commerciale, quelques courses à Fred Meyer qui offre aux camping
caristes, un service de vidange des eaux usées et plein d’eau
gratuitement, puis quittons Soldotna.

Un détour d’une
dizaine de kilomètres nous amène à Lower Skilak Lake où une aire
est aménagée pour bivouaquer, nous n’y restons pas en raison d’un
incendie récent encore sous surveillance. A Watson Lake, quelques
miles plus loin, également 3 places peuvent accueillir des véhicules
au bord de l’eau.

La présence, massive, de moustiques nous incite
à aller voir ailleurs. Contrairement à ce que nous avions lu
à leur sujet, nous n’avons pas été ennuyés pour l’instant.
A
Russian River Ferry, nous bavardons un moment avec Tina et Pete, un couple
allemand qui voyage en camion Mercédès.
Depuis le
parking nous apercevons, au loin, des chèvres sauvages en altitude, un Bald
Eagle (aigle à tête blanche) a l’air de se reposer sur le haut
d’un arbre.
Quelques pêcheurs attendent une prise,
le saumon n’est pas autorisé en ce moment, il y aurait des
truites. Un bac, arrimé à un câble, permet de traverser fréquemment
la rivière.
Nous nous arrêtons à Cooper Landing,
la commune suivante, où nous passons la nuit sur le parking de la
poste.
En fait, comme souvent, il n’y a pas de véritable village,
les maisons sont très espacées et les rares commerces aussi.
Jeudi 23
Il a plu toute la nuit,
mais une amélioration s’amorce et une belle journée va
suivre.
Nous revenons jusqu’à Portage Lake puis décidons
de faire la visite de l’Alaska Wildlife Center dont la mission est
de soigner les animaux blessés.
Nous voyons enfin des ours, car
depuis que nous sommes sur les routes ou les sentiers alaskains,
partout la prudence est recommandée en raison de son omniprésence
et nous n’en avions pas encore vu, c’est frustrant !
En fin de journée, nous traversons
Girdwood, véritable village alpin, station de ski pour fortunés.
Nous retrouvons notre bivouac chez les Rangers National Forest pour
la nuit.
Vendredi 24 au dimanche 26
Nous
arrivons à Anchorage en fin de matinée et déjeunons au bord de
l’eau.
Le temps clair nous laisse apercevoir le Mt Mac Kinley,
assez rarissime parait-il.
Nous entamons ensuite une partie du Tony
Knowles Coastal Trial, un parcours pour les piétons et les
cyclistes, qui longe le Knik Arm, encore un bras de mer. Finalement
nous n’irons pas très loin, distraits par les avions qui nous
décoiffent au décollage et par l’abondance de framboises
auxquelles nous ne résistons pas.
Au centre ville, nous prenons place à
bord du Trolley pour aller visiter la fabrique de couteau Ulu.
Bien
avant l’arrivée des Russes et des Européens, les Inuits vivaient de la terre et créaient leurs outils. A partir d’une roche plate et coupante,
ils faisaient une lame arquée qu’ils inséraient dans une poignée
en os, ivoire ou bois.

Ce couteau leur servait à enlever la peau des
phoques, entre autres. Aujourd’hui, il a conservé sa forme
d’origine, muni d’une lame en acier plus efficace.
Avec 301.000 habitants, Anchorage
capitale économique et culturelle s’étend sur plus de 5000 km2.
le transport a fait se développer la ville. D’abord choisi par
l’Alaska Railroad comme principal port d’accès pour entreposer
les matériaux nécessaires à la construction du chemin de fer, son
actuel aéroport inauguré en 1953 où atterrissent de gros avions
commerciaux et avions cargos, voit transiter toutes les marchandises
qui entrent dans l’état.
Point stratégique pour l’armée
américaine (proximité de la Russie), plus de 16000 militaires
travaillent sur la base d’Anchorage, au cœur de la défense
américaine du Pacifique.
Notre route croise celle de Catherine,
nous avons donc rendez-vous pour partager les soirées de ce week-end
et squattons ensemble le parking de Walmart, blabla à gogo… couchers plus que tardifs pour ces agréables retrouvailles.
Le Kincaid Park, à l’extrémité du
circuit que nous avions entamé en arrivant, offre un choix de
sentiers piétons, des aires de pique-nique, un golf sans trou
(remplacés par des paniers) et des pistes de ski de fond l’hiver.
Avant de quitter Anchorage, nous visitons Alaska Native Heritage.
Ce centre culturel retrace les
origines et les traditions des indigènes Athabascans, leur habitat,
leur mode vie et leurs danses.