Vendredi 8 au dimanche 10 avril 2016
New Orleans, Nola son diminutif, la
plus grande ville de l’état, la moins américaine du pays, où
flotte un mélange de cultures caribéenne, africaine, française, au
bord du Mississipi.
Depuis Louis "Satchmo" Armstrong, dont c’est la ville
natale, la Nouvelle-Orléans vit au rythme du jazz.

Nous avons navigué sur le Mississipi... en ferry !

Depuis hier, un festival (4 jours) de
jazz, zydeco, soul, rap... etc, anime la ville déjà très musicale. Des
scènes sont installées sur les quais, les places, dans les rues et
les parcs et des groupes se produisent aussi dans les bars et les restaurants.
Nous partageons notre temps entre les concerts et la
visite du French Quarter avec son architecture variée, ses maisons
coloniales aux balcons de dentelle de fer forgé, charme et
élégance passée.
Le beau temps, sans trop de chaleur est
idéal, l’ambiance omniprésente, l’affluence à son comble, les
files d’attente devant les points de restauration et buvettes en
témoignent.
Les écrevisses, une des spécialités de la Louisiane.
Les prix des parkings flambent !

La bière coule à flots !
C'est pas le tube de l'année !
Lundi 11
Le temps est couvert ce matin, sans
nous presser nous quittons la Nouvelle Orléans.
Plantation Destrehan
Dans l’après-midi,
nous faisons une pause à la bibliothèque de Kenner pour faire
quelques courriers puis trouvons un parking, à New Sarpy, pour la nuit à
avec la permission du sheriff.
Mardi 12
Un bel orage nous a réveillés vers
4h30 et depuis la pluie martèle notre toit.
Une accalmie s’annonce,
nous roulons jusqu’à Laura Plantation où démarre une visite
guidée, en français, à 11 h.
Le groupe d’une vingtaine de
personnes, débute la visite par la généalogie de la famille à
l’initiative de la construction de la demeure. Comme beaucoup de
grands planteurs, les Duparc-Locoul possédaient également plusieurs
somptueuses maisons dans le centre de la Nouvelle Orléans, où ils
alternaient l’été à la plantation, l’hiver en ville, rythmé
par une riche vie sociale, mondanités et fêtes.
Rocky nous raconte l’histoire de
cette famille d’après les mémoires de Laura Locoul,
arrière-petite-fille qui dirigea longtemps la plantation.
La
maison, plutôt simple, a été édifiée par un esclave sénégalais
sur le modèle d’une maison africaine, sans utiliser un seul clou.
Le rôle des esclaves, leurs conditions
de vie, sont aussi abordés durant la visite de cases, chacune
partagée par deux familles.
Les parents de Fats Domino ont vécu à
la plantation et sont devenus contre-maîtres lorsqu’elle a été
vendue à la famille WbreSteib. Des inondations les obligent à
partir à la Nouvelle Orléans où le futur pionnier du rock’n roll naîtra le 26 février 1928.
Nous continuons, par la route des
plantations, jusqu’à Donaldsonville où nous bivouaquons sur une
place.
Mercredi 13
Même temps qu’hier,
orage et pluie.
Nous allons à la bibliothèque jusqu’à midi puis
en longeant le Mississipi et les plantations, nous roulons en
direction de Bâton Rouge. Capitale de l’état, elle compte avec son
agglomération 605.000 habitants, ville industrielle et
administrative, elle concentre une grande partie de l’activité
économique de la Louisiane.
Jeudi 14
Dans une circulation fournie, nous
atteignons le centre et commençons par la visite du State Capitol.
Seul gratte-ciel de la ville, Huey Long le fit ériger en 1932, il
meurt assassiné à ses pieds 3 ans plus tard. Après un contrôle de
sécurité, nous entrons dans le hall où trônent deux énormes vases
de Sèvres offerts par le Président Lebrun en 1934, avec à droite,
la Chambre des Députés, à gauche le Sénat.

L’ascenseur nous
propulse au 27ème étage avec vue sur 360°.
On domine le
fleuve, le Capitol Park et Capital Lake, la ville et la plus grande
raffinerie de l'état.
Nous passons le reste de l’après-midi
au Louisiana State Museum, pour une visite passionnante et
enrichissante.

Dans une architecture contemporaine, on découvre tout
ce qui concerne l’état : son histoire, ses institutions
politiques, ses ressources naturelles, agriculture, pêche, chasse,
pétrole, la vie religieuse, la gastronomie, son héros Louis
Armstrong et tous les grands musiciens, l’histoire du jazz et les
divers instruments, l’esclavage et la lutte des noirs, la vie dans
les bayous et son incontournable mardi gras.
Pour tester leur gastronomie, nous
dînons au Mansur’s avec des spécialités de Louisiane :
huîtres gratinées en entrée et écrevisses, crevettes et chair de
crabe à la crème (un peu trop) sur un matelas de linguines.

Nous sommes autorisés à passer la
nuit sur leur parking.
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