LOUISIANE
Capitale Baton Rouge
Superficie : 135 382 km2
Population : 4 670 724 (2015)
Vendredi 1er avril
En début d’après-midi, nous
arrivons en Louisiane, état ainsi baptisé en l’honneur de Louis
XIV. René Robert Cavalier de la Salle, explorateur français, a pris
possession de cette contrée après avoir obtenu une concession au
Canada et descendu le Mississipi jusqu’au Golfe du Mexique en 1684.
En 1718, cinq cents esclaves sont
déportés et la culture du coton commence quelques années après.
La Louisiane est ensuite cédée en partie à l’Espagne et à
l’Angleterre. C’est à cette période que les Acadiens s’y
exilent, chassés de leur territoire par les Anglais. La Louisiane
redevient française et sera vendue aux Etats-Unis en 1803.
Nous roulons jusqu’à Lake Charles
sous un ciel mitigé. L’immense parking de l’Hôtel Casino
l’Auberge nous accueille pour la nuit. Pratique mais bruyant, nous
changeons de place à 2 h du matin, sans amélioration, en raison de la
fréquentation des lieux.
Samedi 2
Il fait beau, nous
entrons dans le pays Cajun dont l’ouest est appelée Prairie, terre
d’élevage et de rizières mais aussi berceau de la musique. Les Cajuns ou Cadiens de Louisiane sont
les descendants francophones des Acadiens.
Une première étape à Eunice où nous
découvrons une petite expo qui retrace la vie au cœur de la prairie
cajun. Comme chaque samedi, un groupe de musiciens se met en place et
pendant une heure nous les écoutons en regardant quelques couples de
danseurs, un moment très agréable, nous devions être dans les plus
jeunes. Le langage ressemble à un mélange d’anglais et français
un peu déformé.
Un cours de cuisine suit mais nous préférons aller arpenter les rues de la ville et nous avancer jusqu’à Opelousas, nom de la tribu d’indiens qui y vivaient et patrie de Jim Bowie héros de la bataille de Fort Alamo.
Dimanche 3
Le centre de Lafayette complètement
endormi et oublié ne nous retient pas longtemps, nous allons jusqu’au
visitor center. Munis d’une carte détaillée de l’état et de
documentation, nous visitons Vermilionville, entre Vermilion River et le Petit Bayou. Un écomusée dédié à la culture cajun et créole, représente un village du 19ème reconstitué, où se visite une à
une, les maisons, ferme typique, l’école, la forge et l’église
avec le mobilier, les outils ou machines liés à l’activité.
La mousse espagnole, plante épiphyte, étrange végétation des bayous, était utilisée dans le bousillage (torchis), également pour rembourrer les matelas, coussins et sièges auto.
Quelques acteurs, en costume d'époque, sillonnent le village.
Pour traverser le Petit Bayou, la réplique d'un bac a été construite. Un cable permet de le manoeuvrer soi-même.
L’après-midi, un bal avec orchestre
attire les danseurs des environs, la piste s'anime.

Nous continuons jusqu’à Breaux
Bridge et y restons jusqu’au lundi en fin d’après-midi.
Cette petite ville doit son nom à son
fondateur Firmin Breaux et au pont qu’il a fait construire pour
enjamber le Bayou Teche. On y fête l’écrevisse le 1er
week-end de mai.
Beaucoup de magasins d’antiquités
bordent les rues.
Mardi 5
Après une nuit au bord du Lake Martin,
par un sentier balisé nous partons à sa découverte et essayons de percer le
côté mystérieux ressenti.
Très beau plan d’eau, ce lac n’est
plus connecté au Mississipi. Des cyprès de plus de cinq siècles et
autres essences le peuplent ainsi que de nombreux oiseaux, aigrettes,
hérons, spatules rosées, ibis… N’oublions pas les tortues,
alligators, grenouilles ou serpents.
Au détour d'une passerelle, nous croisons
J.Pierre et Any.
L’après-midi une halte à Saint
Martinville, petite ville plaisante, pour apprécier quelques
édifices comme l’Eglise, le Presbytère, des grandes demeures et
le bayou Teche.
Prospère au 19ème siècle, elle avait même une
université et un opéra.

Il ne faut pas oublier de citer Henry
Longfellow qui l'a rendu célèbre avec un poème racontant la
romanesque tragédie d’Evangeline et Gabriel. Séparés juste avant
leur mariage, Evangeline a passé plusieurs années à chercher son
fiancé tout en soignant les pestiférés. Elle l’a retrouvé à St
Martinville, lui aussi malade de la peste, sous un chêne. Il meurt
dans ses bras.
Une autre version dit qu'elle le retrouve... marié !
Le parcours vers New Iberia a changé
de décor, la canne à sucre a remplacé les rizières, avec en toile
de fond les nombreuses raffineries de pétrole.
Mercredi 6
Le temps reste couvert ce matin, nous
allons jusqu’à Avery Island visiter la fabrique de Tabasco que
l’on aurait plutôt située au Mexique.
On peut voir plusieurs stades de la
culture du piment dans une serre, bien qu’elle n’ait plus lieu
ici.

Un film et des panneaux fournissent les explications de la
fabrication. Les piments sont mixés et mis à macérer avec du sel
dans des tonneaux de chêne pendant 3 ans, le vinaigre est un des
ingrédients ajoutés ensuite, on ne dévoile pas la recette. Divers
arômes sont élaborés, piment vert, ail, etc.
La mise en bouteille, l’étiquetage
et le conditionnement visible derrière une vitre et le passage à la
boutique clôturent la visite minimaliste à mon goût. On n’en a
pas pour son argent même s’il y a dégustation, on n’en prend
pas des louches.

De retour à New Iberia, un passage à
la laverie s’impose. Louis en profite pour regarder PSG/Manchester
City, lorsqu’il s’aperçoit qu’une fuite d’eau s’étend
sous le camion. Les supports d’un réservoir d’eaux usées ont
cédé et sectionné le tuyau d’évacuation, un petit chantier pour
le reste de la journée et fin du match.
Il fait nuit lorsque nous arrivons à
Franklin.
Jeudi 7
Le tour du quartier
historique ne nous prend pas beaucoup de temps.

Sous le soleil, nous continuons jusqu’à
Houma, ville de 34.000 ha, très étandue (12 km) au milieu de
rivières et marais.
En arrivant à Thibodaux, une panne
d’électricité d’une partie de la ville nous prive de la visite
du Wetlands Acadian Culturel Center.

St Joseph Cathédral, l’Eglise
St John’s, the Courthouse, le Bayou Lafourche et quelques demeures
ponctuent notre balade dans le centre.
Nous offrons ensuite un lavage à Gabi,
il y a longtemps que cela ne lui est pas arrivé, il commençait à
avoir des démangeaisons.