Dimanche 21 septembre
Nous nous dirigeons vers Managua,
capitale du pays avec près de 2 millions d’habitants agglomération
comprise. Nous repérons l’ambassade des USA où nous avons
rendez-vous demain à 7h puis cherchons un bivouac dans le secteur. A
environ 1km une station service Puma veut bien nous accueillir sur
son parking, très prés de la route. L’heure du repas approche
nous trouvons un resto avec stationnement et goutons la cuisine
nicaraguayenne du coin. Juste en face, le centre commercial
Petropolis (quelques boutiques, banques, cabinets médicaux) nous
conviendrait parfaitement pour la nuit. Les gardiens sont d’accord,
nous n’en bougerons pas, préférant nous déplacer en taxi.
Lundi 22
A 6h30, il y a déjà
une file d’attente à croire que tout le monde a rendez-vous à la
même heure.
Nous passons les contrôles de documents, fouilles,
empreintes digitales, cela va assez vite et nous présentons devant
le Consul environ 2 heures plus tard. Nous obtenons pour la 2ème
fois un visa de 10 ans sans difficultés ni justificatifs de revenus
et autres comme prévu dans la demande.
Nous revenons au bivouac nous changer
et prendre l’appareil photos pour explorer Managua.
Très
étendue, il n’est pas facile de s’orienter. Dévastée par les
tremblements de terre et guerres civiles, il n’existe pas de vrai
centre ville : pas de gratte-ciel, des bourgs, des immenses
complexes commerciaux, des terrains vagues éparpillés dans une
forêt sans fin. Au milieu, une colline « Loma de Tiscapa »,
parc déclaré lieu historique national, domine cet ensemble d’où
l’on peut vraiment apprécier la configuration très particulière
de cette capitale.
Au sommet, un lac de cratère formé il y a
environ 10.000 ans, une statue de Sandino, un char d’assaut offert
au fondateur de la dynastie des Somoza par Mussolini et un musée
dans ce qui reste des ruines du palais de Somoza qui retrace la vie
de Sandino à travers quelques photos qui rappellent son influence sur
le pays. D’autres clichés témoignent des atrocités commises
durant de la dictature.Nous revenons vers l’avenida Bolivar
par une zone piétonne où une exposition retrace l’histoire de
l’armée.Nous continuons en direction du lac vers d’autres
monuments lorsqu’un militaire nous signale que ce secteur est la
cible de vols.Nous déjeunons dans le quartier et décidons de ne
pas poursuivre la visite.
Mardi 23
Nous traversons toute l’agglomération
pour prendre la route de Matagalpa.
Les paysages boisés de pins et
de cèdres sont superbes, les collines recouvertes de caféiers et
quelques petits villages aux églises coloniales agrémentent le
tout. Ce secteur a un passé qui n’a pas laissé que des bons
souvenirs, colonisation, expropriation et conflits.
Nous arrivons à Matagalpa (700m),
ville de 150.000 h. Au milieu des années 1800, des immigrants
allemands se sont installés dans la région et on introduit le café.
Comme dans la plupart des villes, la
cathédrale San Pedro fait face au parc central. Plus loin, le
parque Dario baptisé en hommage à Ruben Dario, personnalité
littéraire la plus célèbre du pays.
Nous faisons le tour des rues animées,
quelques courses et nous renseignons pour un bivouac.
Nous passons
la nuit chez les pompiers pour 20 cordobas.
Mercredi 23
Nous continuons
jusqu’à Jinotega, qui a subi encore plus de ravages durant les
décennies tumultueuses jusqu’au début des années 2000. La vie a
repris un rythme normal dans un environnement rafraîchissant mais
n’offre pas un grand intérêt.Après-midi, nous roulons à nouveau
dans la campagne par une route sinueuse et nous nous arrêtons à La
Concordia pour la nuit, à côté de l’église Nuestra Señora de
Lourdes, on a l’impression d’être près de chez nous.
Jeudi 24
Pour récupérer nos passeports nous
avons choisi Esteli, ville de 200.000 h sur notre itinéraire. Nous
devons nous rendre chez Cargo Trans mais les rues n’ont pas de nom.
L’adresse donne un lieu remarquable ou un établissement, la
sécurité sociale pour nous, puis la direction à prendre à partir
de là, à 75 varas à l’ouest. Nous avons trouvé en demandant 2
fois, sans perdre le nord.
Notre habituel tour dans le centre
historique nous mène au parc central et à l’église où a lieu en
ce moment une cérémonie en hommage aux nouveaux diplômés des
grandes écoles.

En plus des désastres causés par les conflits
la ville a durement souffert lors du passage de l’ouragan Mitch en
1998.
La région vit de l’élevage du
bétail et de la culture du tabac depuis le début des années 60.
Des cubains fuyant la révolution se sont réfugiés là et ont
amenés les graines de cette plante. Plusieurs fabriques de cigares
sont implantées et le produit se classerait dans les meilleurs du
monde. Nous voulions en visiter une, mais il faut réserver la
veille.
Nous tentons en vain la recherche d’un
atelier pour colmater un impact sur le pare-brise, mais cela n’existe
pas ici.
Toujours par une route montagneuse nous
progressons au milieu d’exploitations agricoles et de forêts dont
l’environnement nous apporte un peu de fraîcheur.
Nous atteignons Somoto, petite ville
perchée. La cathédrale face au parc date de 1661 est une des plus
anciennes du pays. Nous parcourons les rues tranquilles à la
recherche d’un atelier de rosquillas, spécialité somoteña. Il
s’agit d’un biscuit sec à base de farine de maïs en forme
d’anneau ou plat et recouvert de miel de canne.
Somoto est aussi connu pour son carnaval en novembre où se produisent d’excellentes formations et ses corridas organisées à la Plaza de los Toros. En fin de journée, nous nous rendons
au canyon de Somoto, une faille géologique de 4,7 km de long. Les
falaises dépassant 100m de hauteur abrite le rio Coco qui se jette
ensuite dans la mer des Caraïbes. Nous prenons rendez-vous avec un
guide, Luis, pour demain 8h et passons la nuit devant le poste
d’informations.
Vendredi 25
La pluie des
derniers jours et de cette nuit a fait monter le niveau du fleuve,
l’excursion est possible partiellement avec traversée du fleuve à
la nage. Nous renonçons, Louis a la crève et l’eau est plutôt froide.
Une étape à Ocotal, petite ville de
32.000 h.
Nous découvrons son parc bien entretenu et joliment
aménagé et arboré de plantes tropicales et l’église Nuestra
Señora de la Asuncion.Nous liquidons les derniers cordobas au
marché et nous dirigeons vers la frontière.Plus de photos dans la sous-page ci-après :