Vendredi 17 au dimanche 26 avril
Nous roulons jusqu’à Tolopobampo
pour prendre le prochain ferry lorsque nous sommes arrêtés par la
police au même endroit que l’autre jour, mais là il y a erreur
quelque part. Nous passons à 64 km/h pour 60 autorisés et le
policier prétend que nous sommes à 74. Louis conteste et peut
prouver à l’aide de l’ordi la vitesse enregistrée par le GPS.
Le policier n’a plus d’argument pour nous extorquer une
collaboration et nous laisse partir. A quelques kilomètres de là,
nous sommes à nouveau arrêtés et accusés de ne pas respecter la
limitation à 40 alors que nous n’avons pas encore atteint le panneau. En
agglomération, la loi oblige à rouler à moins de 40 en ville. Où
est la localité traversée ? Nouvelle discussion, menacés
d’amende nous devons suivre le policier pour la régler. Nous le
laissons partir et rentrons au port, affaire classée sans
poursuites.
Le California Star de la Cie
Bajaferries largue les amarres avec plus d’une heure de retard,
cela ne nous dérange pas, nous sommes confortablement installés en
cabine après un dîner tardif au restaurant du bord, pour 7 heures
de traversée vers la péninsule de Baja California.
A
l’arrivée un peu après 8 heures au port de Pichilingue, les
chauffeurs amènent les véhicules au contrôle militaire et à la
fumigation, pendant que les passagers se présentent aux services
d’immigration.
Je n’ai sur moi qu’une photocopie du passeport,
nous sommes toujours au Mexique j’ai donc laissé l’original dans
la casita. L’agent m’accompagne au point de rendez-vous avec nos
conjoints, il finit par s’impatienter et m’autorise à quitter le
port.
Un premier arrêt le temps d’un petit
déjeuner et nous sommes déjà émerveillés par la couleur des eaux
de la Mer de Cortez.
Nous allons vers La Paz, 180.000
habitants, puis longeons le superbe malecon (croisette) bordé par
les marinas, les restaurants et boutiques branchées.
La ville a connu une industrie
perlière importante jusqu’à la révolution.
Quelques courses dans un supermarché
et nous prenons la direction de la Ventana, où nous trouvons un
bivouac au ras de l’eau dans un superbe cadre.
Ainsi commence le tour de la pointe de
la péninsule, avec une deuxième halte à Los Barriles, à l’écart
du village.
Le premier après-midi fut besogneux, Gabriel n'a pas résisté à l'envie de rouler dans le sable mou et nous avons dû manier pelles
et plaques pour l’aider. Pour la peine, Anne-Marie nous prépare
l’apéritif accompagné de délicieux toasts aux rillettes.
A Los Frailes, nous rencontrons Elodie
et Alain en voyage depuis 2011 à bord de leur camping-car américain.
La baignade, la plongée avec masque et
tuba, la pêche pour certains occupent notre temps.
Ici, il y
a aussi les raies qui font leur numéro, sauts ou pirouettes
et un splash bien sonore lorsqu’elles retombent.
Les journées passent très vite, on
est trop bien ! Tout juste le temps du blabla, échanges d’infos
et le pot des voyageurs.
Une nuit passée à 2 km de San José
del Cabo ne nous laissera pas un grand souvenir. Pueblo Playa est en
chantier, sans charme et lieu de rendez-vous nocturnes des assoiffés
de bières et de décibels.
Nous traversons San José et
choisissons la belle Playa Santa Maria pour la journée et le
bivouac, une nuit bien au calme tous seuls puisque nos compagnons de
route décident d’activer un peu leur programme.
Cette portion de littoral, désertique
il y a quelques années et d’une beauté spectaculaire, est
désormais bétonnée par des complexes hôteliers, des grandes
enseignes américaines et autres résidences, il y a également
pléthore de terrains de golf.
A Cabo San Lucas, station sous
influence américaine, nous prenons une panga (barque) à fond de
verre pour une balade d’une heure jusqu’à la pointe de la
péninsule « la finisterra ».
Nous passons au dessus de
la faille de San Andres profonde, à cet endroit, de 800 m puis longeons
la playa del Amor,
El Arco où se prélassent les lions de mer
et
contournons l’ultime rocher où la mer de Cortez et l’océan
Pacifique se réunissent.
Côté Pacifique, la playa del Divorcio attire les touristes pour la plongée ou la bronzette.
Nous faisons un tour sur les quais de
la marina envahis par les croisiéristes de paquebots ou de gros
yatchs de luxe, inondés d’offres de tours-opérateurs et autres racoleurs.
Un groupe de voladores exécute une
exhibition, le traditionnel rite des Totonaques. Depuis le très haut
sommet d’un mât, 4 hommes assis sur une plateforme enroulent la
corde à laquelle ils sont attachés, un 5ème joue du
chirimia. Lorsque la musique s’arrête les voladores se jettent en
arrière en tournant gracieusement jusqu’au sol où un autre recueille
les dons des spectateurs.
Il n’y a pas de vidéo suite à un bug
de l’opérateur, dommage.
Nous continuons ce tour vers Todos
Santos, Pueblo Magico, poussiéreux sans doute à cause de nombreux travaux dans presque toute la ville, ancien centre florissant dans
l’industrie sucrière. Nous apercevons les ruines d’un ancien
moulin à sucre, la place et la rue principale avec ses restos,
galeries d’art et agences immobilières.
Nous faisons le détour jusqu’à la
plage mais rien ne nous retient.
Nous repartons en direction d’El
Tocolote au nord de la Paz où nous avons la surprise de retrouver
Anne-Marie et Gabriel là jusqu’à demain matin.
Face à l’île Espiritu Santo et ses
falaises roses, l’endroit est très plaisant, le coucher de soleil
sublime.
Vers midi, les Paceños débarquent et
installent tables, sièges, parasols, barbecues et glacières.
La bière coule à flot en attendant la
cuisson des grillades dans une ambiance sympathique ou la morosité
n’a pas sa place.
Nos voisins nous offrent deux belles tranches
de sandia (pastèque), ils viennent tous les dimanches avec leur
famille.
Plus tard, à nouveau seuls, nous
passons une nuit tranquille.
Lundi 27
Nous avons pris contact en France pour
commander des pièces pour le camion et avons besoin d’une
connexion pour savoir où nous en sommes. Pour l’instant pas de
courrier de ce côté-là, nous nous occupons donc de proroger notre
assurance d’un mois. En attendant la nouvelle attestation, nous
stationnons dans un quartier tranquille pour y déjeuner lorsque nous
apercevons un policier, qui est en fait une policière que nous
appelons señor, dont l’intention est de nous verbaliser parce que
nous sommes du mauvais côté. Cela commence à bien faire !
Avec une mauvaise foi évidente, "il n’y
a pas de panneau, en France la réglementation est différente, etc
etc…" on s’en sort bien et on change aussitôt de place.
L’après-midi, après quelques
emplettes chez Auto-zone, nous roulons jusqu’à Ciudad Constitution
à travers des collines semi-désertiques puis une grande plaine
« Llano de Magdalena ».
Mardi 28
Nous nous réveillons
dans un épais brouillard avec seulement 15°2.
Louis passe une
partie de la matinée au cyber, sans réponse de son fournisseur, il
en cherche un autre. J’en profite pour lorgner les salons de
coiffure du coin et finis par entrer dans celui qui me paraît propre
et moderne. Comme souvent, sans shampoing, juste quelques pschitts au
vaporisateur, la coupe dure une dizaine de minutes et me coûte 3€.
Dans l’après-midi, toujours dans la
sécheresse de la plaine puis du relief (370m) nous nous rapprochons
de la côte et dès la descente apercevons des baies aux eaux
superbes entourées de falaises.
Nous nous posons à Puerto Escondido,
face aux îles protégées Monserrat, Catalina, Danzante et del
Carmen.
Du mercredi 29 au dimanche 3
Nous pénétrons dans l’enceinte de
la marina, le stationnement, l’eau, les toilettes et la piscine
(une faveur d’Ulyses) pour 2€ par jour, accès à la laverie
automatique en plus.
Louis va squatter l’atelier
mécanique, Elvin le proprio lui prête, contre une poignée de pesos, tous les outils dont il a besoin pour changer les croisillons, aidé
par son nouveau copain Roy, un américain rencontré hier.
La maintenance technique se poursuit et
nous vaut beaucoup de visites de plaisanciers américains ancrés
dans la baie, une occasion de se remettre à l’anglais.
Durant 2 jours, une manifestation
conviviale est organisée par le port avec barbecue et animation,
ainsi qu’un vide-bateaux.
Nous faisons également la connaissance
de Mary, une américaine voyageant seule avec son mini-van. A court de batterie après avoir passé la nuit à côté de nous, nous la dépannons avec nos câbles de démarrage.
D'autres photos en cliquant sur la sous-page ci-dessous :