Mardi 3 mars
Nous nous installons au trailer-park
San Miguel pour quatre jours. C’est le mieux équipé et entretenu de
tous ceux que l’on a fréquentés au Mexique à ce jour, à quelques pas du centre
historique.
San Miguel de Allende est une ville coloniale
superbe. A 1850 m d’altitude, ses rues pavées bordées de maisons
colorées, son architecture, sa luminosité en font une destination
pleine de charme.
Son élégance se retrouve aussi dans les
commerces, hôtels, restaurants, galeries d’art, artisanat,
brocantes, antiquités et autres.
Il y fait beau le jour et les nuits
sont fraîches. Les touristes envahissent les lieux pendant la saison
estivale, San Miguel est également peuplée de "
gringos" qui viennent
profiter de la douceur d’y vivre toute l’année. Beaucoup
possèdent une maison et le prix du m2 s’est envolé, le reste
aussi.
Un marché quotidien permet de
s’approvisionner en fruits et légumes et autres denrées, il y en
a même un bio chaque samedi. Catherine nous a indiqué une
boulangerie française, le pain et la viennoiserie sont un
délice.Nous avons également craqué pour un chocolat chaud avec
des churros à la pastelleria San Agustin, propriété de Margarita Gralia, une actrice Mexicaine d'origine Argentine.
Sur la place, la maison natale
d’Ignacio Allende né en 1779, partisan de l’Indépendance du
Mexique, est devenue le museo historico de San Miguel. La ville a été
rebaptisée en 1826 lorsqu’il fut proclamé martyr.Commencée en 1578, la Parroquia de San
Miguel Arcangel fut remanié plusieurs fois. A la fin du 19ème
Zeferino Gutierrez, un architecte d’origine indienne lui donnera
l’esprit de cathédrales européennes et son style gothique.Un
très bon éclairage la met encore plus en valeur le soir.
A sa gauche, San Rafaël fut la
première église de la ville.
Juste en face, le zocalo, appelé aussi
El Jardin, bien ombragé et équipé de nombreux bancs, connaît une fréquentation animée (mais pas sur la photo).
Le soir, les groupes de
mariachis attendent là un engagement. Ce soir, ils interprètent une
sérénade à la demande d’un couple de cavaliers.
Le Templo de la Concepcion, l’Oratorio
de San Félipe Neri, le Templo de la Salud, le Templo San Francisco,
l’Instituto Allende et autres édifices ou places font l’admiration
des visiteurs.Vous l’avez compris, nous aimons
beaucoup ces villes coloniales et tout le Mexique d’ailleurs. On se
demande si on ne va pas s’y installer comme beaucoup de retraités
américains.
Samedi 7 mars
A la sortie de la ville nous faisons du
ravitaillement au supermarché Mega, et là, encore plein de bonnes
choses …
L’état de Guanajuato a produit
d’immenses richesses pendant deux siècles, jusqu’à 40% de
l’argent mondial.

Les barons de l’argent vivaient dans l’opulence
au détriment des populations indiennes qui travaillaient dans les
mines, comme esclaves puis comme employés sous payés. Face à la
domination espagnole, les riches criollos finirent par se révolter
suivis par les mineurs.
Guanajuato est inscrite au Patrimoine
mondial de l’Unesco. Fondée en 1559 pour exploiter les gisements
en or et argent, elle possède d’imposants édifices, des jolies
places, des musées, trois théâtres. L’organisation d’événements
culturels fait aussi sa renommée, notamment le Festival
Internacional Cervantino en octobre (comparable à Avignon).
Tout son centre historique est piéton,
un lacis de rues et de callejons entrelacés sur plusieurs collines
révèle des places arborées, des fontaines, des monuments et des
églises où règne une ambiance conviviale. Encore plus bluffant, on vit
aussi sous terre ! C’est ancien centre minier est un véritable
labyrinthe de rues souterraines. En arrivant, nous suivons une artère
qui serpente les collines multicolores lorsqu’on se retrouve dans
un tunnel, avec des bifurcations et là, on se sent un peu perdu,
mais pas longtemps.
Nous avons quand même un peu cherché le
bivouac, puis par une belle montée un peu « raidasse »
nous sommes entrés au trailer-park en marche arrière.
Nous sommes à
15/20 minutes à pied du centre, nous dînons au Jardin de la Union
pour profiter de l’animation.
La foule envahit le coeur de la ville
et des groupes de musiciens se produisent vêtus de costumes
espagnols du 19ème siècle.
Ils se déplacent ensuite dans les
rues et les callejons, contant des légendes et anecdotes. Des
défilés se forment dans une ambiance unique, les Callejoneadas.Le passage au Callejon del Beso est
incontournable. Une légende raconte qu’un mineur loua une chambre
face à la maison d’une jeune fille de famille aisée dont il était
épris. Les parents de la belle ne voulaient pas qu’elle le voit.
Leurs balcons n’étant séparés que de 69 cm, les amoureux
pouvaient y échanger des baisers. Les terrasses de
restaurant (certaines chauffées) ont aussi leurs lots de musiciens
autour de la place et dans les rues environnantes.
Son activité universitaire (plus de
20.000 étudiants), ses programmes culturels, théâtres, groupes
musicaux, films, callejoneadas, ses maisons multicolores en font une
cité pleine de vie.
Dimanche, nous découvrons les
monuments, certains déjà vus hier soir, arpentons les ruelles, les
escaliers et les jolies places gardant juste quelques forces pour
rejoindre notre colline.
Un petit orage accompagné d’une
averse nous surprend dans la soirée.
Lundi 9 mars
En route pour Dolores Hidalgo. 
Nous y
arrivons en même temps que la pluie qui n’est pourtant pas de
saison. Nous entrons dans le parking du stade le temps de visiter la
ville et le gardien nous autorise à y passer la nuit.Avec
ses 60.000 h, elle possède quelques édifices remarquables mais n’a
pas l’importance des villes précédentes.

Les mexicains y viennent
quand même nombreux pour célébrer le jour de l’Indépendance. Le
16 septembre 1810, Miguel Hidalgo, prêtre de la paroisse, fait
sonner les cloches à 5 h du matin pour rassembler la population dans
un soulèvement pour l’indépendance. En son honneur Dolores fut
rebaptisée Dolores Hidalgo en 1824.
Mardi 10
Nous partons à San Luis Potosi, près
de 800.000 h. Des moines franciscains arrivés vers 1589, fondèrent plusieurs missions, dont San
Luis, en hommage à St Louis roi de France. Les colons espagnols
attirés par les mines d’or et d’argent découvertes, arrivent et
y envoient les indiens. En novembre 1792, la ville est
officiellement appelée San Luis Potosi, en références aux mines de
Bolivie, Potosi signifie « grande richesse » en quetchua.
La Plaza de Armas est entourée de la
cathédrale, du Palacio de Gobierno et de la municipalité.
La
cathédrale construite en pierre rosée possède des tours de
couleurs différentes. L’intérieur est superbe, la lumière met en
valeur le plafond peint en bleu. On y trouve la statue de St Louis et
de St Sébastien.
Une fois de plus nous faisons un
circuit passant par presque tous les édifices, surtout des églises.
Nous rendons visite à l’office de
tourisme et obtenons quelques informations sur une zone peu visitée
par les étrangers. Nous avons vu des photos qui donnent envie d’y
aller.
Nous retournons au bivouac en bus
lorsqu’il se met à pleuvoir.