Lundi 17 novembre
Dès l’ouverture, nous pénétrons
sur le site archéologique, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco
depuis 1987. Des centaines d’édifices en ruines s’étendent sur
plus de 15 km2, tous ne sont pas mis au jour, dans un paysage
vallonné véritable océan de verdure.
Cette cité construite pendant le long
règne du roi Pacal a connu de grandes avancées de la civilisation
maya, comme le calendrier ou l’écriture hiéroglyphique. Il meurt
presque centenaire et son fils Chan-Bahlum (Jaguar-Serpent) lui
succède. Après la mort de ce dernier, la cité entre dans une
période de déclin et disparaît pendant plusieurs siècles.
En
entrant, le Temple des Inscriptions se dresse au sommet d’une
pyramide de 22m. A l’intérieur un escalier secret découvert en
1949 descend dans la pyramide. Il faudra 3 ans pour le dégager et
découvrir la crypte funéraire qui contient le tombeau du grand roi
Pacal, un sarcophage de 13 tonnes. L’intérieur du caveau révélera
une mine d’informations et un somptueux trésor.
Le Palais, d’où s’élève un
ensemble d’édifices dont la tour construite pour l’observation
du soleil et des astres. Le superbe Temple du Soleil commémore
la naissance Chan-Bahlum et son accession au pouvoir en 684.
Le Temple de la Croix la plus haute
structure de la place domine l’ensemble du Palais et la végétation
tropicale environnante.
Après le jeu de pelotas, nous
traversons l’Arroyo Otolum et apercevons plusieurs monuments
recouverts de mousse.
Le sentier longe le ruisseau jusqu’à une
agréable petite cascade « Baño de la Reina » et
continue jusqu’au Temple des Chauves-souris perdu dans la jungle.
Le billet d’entrée inclut la visite
du Musée, fermé le lundi, dommage.
Le déballage de marchandises dans les
allées leur donne des allures de vide-grenier.
De retour au camping, un plouf dans la
piscine permet de se rafraîchir.
Nous restons une 2ème nuit
sur place.
Mardi 18
En fin de matinée nous
partons en direction de Campeche par l’autoroute, réduit de moitié
pour travaux, mais dont le péage reste total. La pluie fait son
apparition dans cette plaine monotone et nous donne envie de nous
arrêter à Escarcega.
A 2 ou 3 kilomètres de cette ville
poussièreuse et sans charme, nous découvrons le camping
Crocodilius.
Le portail n’est pas verrouillé nous entrons, un
chemin en pleine nature débouche sur une petite prairie plantée
d’orangers et entourée de forêts. Personne ! Demi-tour, nous
approchons des maisons pour nous renseigner, un monsieur va prévenir
la responsable. Elle nous rejoint à l’entrée du terrain, nous
fait voir où brancher le câble électrique, comment fonctionne la
pompe à eau, encaisse le prix négocié, précisant que l’on peut
cueillir des fruits et nous laisse seuls enfin presque, quelques
agoutis passent par là.
Mercredi 19 au vendredi 21
Malgré
plusieurs tentatives, nous n’arrivons pas à amorcer la pompe pour faire le plein d’eau
et il n’y a toujours personne. Nous partons de ce bivouac bucolique
après la cueillette d’oranges.
A mi-chemin, nous abordons la côte
(golfe du Mexique) et faisons un tour à Champoton.
Dès notre
arrivée à Campeche nous nous garons sur le parking de l’office de
tourisme face au malecon.
Avec près de 200.000 habitants, cette
ville coloniale est classée au patrimoine mondial de l’Unesco.
Ancien port du Yucatan d’où partaient le chicle (qui sert à faire
le chewing-gum), les bois précieux et bois de teinture
(palo de tinte) ainsi que l’or et l’argent d’autres régions,
elle fut fortifiée pour lutter contre les pillages de pirates. Il ne
reste que quelques bastions (baluartes) et un pan de la muraille qui
l’entourait. Il y a une cinquantaine d'années, un gouverneur a fait démolir les fortifications prétextant y découvrir de l'or et un trésor.
Les anciennes maisons coloniales ont
été rénovées et les façades peintes dans des tons pastels.
Le
zocalo (parc central) occupe le cœur de la ville avec la cathédrale
Santa Isabel en cours de rénovation.
Dans les rues pavées, la promenade est
agréable et calme, il y a peu de monde. Personnellement, je lui
trouve une atmosphère peu chaleureuse, limite guindée sans les
petits marchands (qui feraient tâche sans doute) pour l’animer.
Samedi 22 et dimanche 23
Quelques courses à Wallmart et en
route pour Mérida, presque deux cents kilomètres tout de même,
grosse étape, mais Gabi prend l’autoroute pour lâcher ses chevaux
et oublier les horribles topes.
Notre première étape sera le parc
zoologique Animaya pour son parking où l’on peut passer la nuit au
calme.

La visite des lieux se révèle plaisante, un circuit bien
aménagé que l’on peut faire aussi en véhicule safari permet de
voir quelques sympathiques animaux en semi-liberté. Les familles y
sont nombreuses et tout est gratuit.
Le lendemain, nous arrivons assez tôt
dans le centre. Nous entrons dans un parking affichant le
stationnement camion 25 pesos/heure, le gardien nous annonce 40/h à
cause de la hauteur du véhicule, plutôt à cause de la plaque
étrangère (pigeon), nous ressortons et en trouvons un gratuit un
peu plus loin.
Mérida, capitale du Yucatan avec environ 1 million
d’habitants est une ville active sur le plan commercial et
culturel. Son héritage colonial autour du zocalo en fait une cité
très vivante, surtout le dimanche sans véhicules, de nombreux
spectacles y sont organisés, les restos sortent les terrasses, les
gens se baladent, mangent les tacos, les panuchos et autres
spécialités jusqu’au soir dans une ambiance festive très
colorée.
En milieu d’après-midi, nous roulons
jusqu’à Izamal. Nous apercevons quelques champs d’agaves
autrefois cultivés pour ses fibres. L’exploitation de cet or vert
a permis au Yucatan de devenir l'un des états les plus riches du pays jusqu’à l'arrivée des matières synthétiques, au XXè siècle.
Nous faisons un petit tour en soirée
et passons un moment au centre culturel où se déroule un spectacle
de danse moderne, puis campons sur la place.
Lundi 24
Nous découvrons ce charmant village
peint en jaune et blanc.
Le Convento San Juan de Padua, c onstruit par les franciscains sur
l’emplacement d’un temple maya, possède un atrium de 7800 m2 bordé
par 75 arcades. Cet imposant édifice abrite dans son église, la
vierge d’Izamal, patronne du Yucatan par décret pontifical depuis
1949 pour tous les miracles qui lui sont attribués.
Nous escaladons les ruines de la
pyramide Kinich-Kakmo pour la vue sur la ville bâtie sur une ancienne cité maya.
L’après-midi, nous roulons jusqu’à
Pisté, à 4 km du site de Chichen Itza.
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