Mardi 14 janvier 2014
Nous quittons Shiripuno et faisons une
halte à Tena pour quelques courses. Nous déjeunons au bord du
fleuve et reprenons la route sous un ciel maussade. La brume et une
pluie fine nous accompagnent. De la forêt amazonienne, nous passons
par les contreforts de la chaîne andine mais ne profitons pas
pleinement des magnifiques paysages. Nous nous arrêtons au village
de Papallacta, devant l’église pour une nuit au calme.
Mercredi 15
Nous montons aux Thermes juste
au-dessus du bourg à 3450m. Le ciel est dégagé, le soleil
prometteur et le thermomètre affiche 9°. Un luxueux complexe
accueille curistes et touristes pour des bains dans plusieurs bassins
de différente température dans un cadre superbe. Dès 9h30, nous
nous prélassons dans une eau aux propriétés très élargies.
Quelques passages sur des bains à remous nous massent le dos et les
cervicales. Qu’est ce qu’on est bien ! On oublie la fatigue
des derniers jours et les sueurs tropicales.

Tellement bien, que nous y restons
jusqu’à midi et trouvons l’air un peu frais en sortant de l’eau
(12°).
Nous continuons jusqu’à la Lagune de
Papallacta, dont l’eau après traitement alimente la ville de
Quito, mais ne pouvons y accéder, via cerrada.
Nous franchissons le col de Papallacta
à 4075m et commençons à descendre vers Quito.
A environ une dizaine de km de notre
destination, nous croisons Véronique et Patrice Sanson rencontrés à
Baños et Daniel Fortin connu en France avant son départ en 2012.
Très contents de se revoir, nous
bavardons un bon moment au bord de la route.
Nous entrons dans Quito que nous
traversons sans souci, la circulation n’est pas stressante. A
2850m, elle est la 2ème capitale la plus haute du monde
après La Paz. Elle s’étire dans une vallée entourée de collines
verdoyantes sur une longueur de 30 km avec une largeur de 4 à 7 km
et compte environ 1.800.000 habitants.
Nous nous installons sur le parking
d’un Mc Do, déjà utilisé par d’autres voyageurs, bien situé
mais bruyant.
Durant la matinée, nous ne nous sommes
pas méfiés et commençons à ressentir les effets du soleil pendant
notre bain prolongé.
Jeudi 16 janvier
Nous sommes couleur écrevisse et nous nous tartinons de biafine mais supportons mal le contact des vêtements.
Une belle journée s’annonce, nous
passons à l’office du tourisme dans le quartier colonial, puis
commençons par la visite du Palais Carondelet, nom de l’architecte
français qui l’a dessiné, il s’agit du Palais du Gouvernement.
Après les contrôles liés à la sécurité, nous sommes
photographiés dans un des patios, la photo nous est remise à la
sortie en souvenir. Le guide nous accompagne à l’étage, nous
avons accès à la salle du Conseil des Ministres, à la salle à
manger et au salon réservés aux réceptions officielles, tous les
cadeaux offerts par des chefs d’état étrangers sont exposés dans
des vitrines. Du balcon, la vue sur l’agréable place est
imprenable, avec le monument aux Héros du 10 Août 1809 au milieu et
Palais de l’Archevêché côté droit. Absent aujourd’hui le
Président Rafaël Correa réelu au premier tour en 2010, assiste
tous les lundis à 11h30 à la relève de la garde sous les arcades.
En taxi, nous allons au téléphérique du Pichincha au pied des volcans Guagua et Rucu Pichincha. Les télécabines installées en 2005 par une entreprise française, nous amènent à 4100m. Une promenade le long des crêtes offre un panorama exceptionnel sur la ville et les volcans environnants.

Nous retournons dans le vieux Quito.
La cathédrale blanche, de faible
hauteur en raison des risques de tremblements de terre, occupe un
autre pan de la place. De chaque côté de l’entrée figurent la
liste des 204 fondateurs de la ville répartie sur six plaques. Une
autre plaque indique que c’est d’ici qu’est parti l’explorateur
Francisco de Orellana (également fondateur de Guayaquil) pour
découvrir l’Amazonie et le fleuve Amazone en 1541.
Sur une autre immense place pavée,
bordée de charmantes maisons coloniales à balcons, se situe le
couvent de San Francisco qui abrite un musée. L’église juste à
côté est la plus ancienne de Quito et la chapelle de Cantuña dont
l’intérieur est d’une richesse époustouflante.
L’imposante Eglise de La Merced,
planchers en bois, contient une série de toiles aux cadres dorés du
célèbre peintre Medeiros.
La Compañia, église de la Compagnie
des Jésuites dont la construction dura un siècle et demi serait
l’église la plus couverte d’or.
L’Eglise San Agustin du XVIè siècle
où sont enterrés de nombreux héros de l’indépendance.
Il y aurait plus de 25 églises dans
Quito.
Nous apercevons la Virgen du Panecillo
perchée au sommet de la colline érigée sur un ancien site inca.
Pour terminer la journée, l’église
et couvent Santo Domingo sur la place du même nom d’où nous
prenons le tramway pour retourner au bivouac.
Vendredi 17 janvier
La visite du Quito moderne : des
immeubles de verres, des hôtels de chaînes internationales, de
belles avenues, 2 grands parcs Carolina et Métropolitano, des
boutiques et la rue Reina Victoria animée avec ses bars, restos,
discothèques, agences de tourisme, occupe notre matinée.
L’après-midi, nous retournons dans
le quartier historique et admirons l’extérieur de la Basilique del
Voto Nacional.
Nous continuons à déambuler dans les
rues très fréquentées jusqu’à la Ronda. La plus ancienne rue
coloniale de la ville, bordée de belles bâtisses a retrouvé sa
splendeur en 2005.
Repaire de voyous et dealers pendant
quelques années, la municipalité l’a réhabilitée. Elle est
devenue le cœur de l’animation nocturne du Quito Colonial.
Le futur métro de Quito sera
fonctionnel en 2017. Une exposition de maquettes, plans, explications
des travaux d’excavation et de construction nous apprend que ce
métro sera réalisé par 4 nations l’Espagne, le Brésil, l’Italie
et la Corée. Alsthom est absent de ce projet dont les chantiers ont
démarré.
Pour compenser l’usage d’une place
de parking, nous dînons pour la 2ème fois au Mc Do, et
c’est beaucoup.
Samedi 18 janvier
Nous faisons quelques courses au
supermarché du quartier puis un tour dans le parc El Ejido où se
tient un marché d’artisanat indigène. Plusieurs animations
gratuites ont lieu devant des salles de spectacles ou sur des places
publiques.
Nous avons un mail de la famille
Syselema, déjà rencontrée 3 fois, ils sont aussi à Quito et nous
convenons de nous retrouver le soir.
Nous déjeunons dans un patio de
comidas d’un plat typique « llapingacho » avec un jus
de tomate de arbol pour 5,60 U$
puis allons dans la rue Reina
Victoria boire le café en terrasse, deux expressos 5,25U$. Nous
profitons du confort de l’endroit pour lire la presse équatorienne
dont les unes attirent notre attention depuis quelques jours dans les
kiosques.
Les amours secrètes de M. François
Hollande y sont relatées dans le détail suite aux révélations de
la revue Closer.
Nous retrouvons Gabi et allons
rejoindre nos copains sur le parking de l’ancien aéroport, nous y
passons la nuit après un apéritif dinatoire de retrouvailles.
Dimanche 19 janvier
Toujours en compagnie de Sylvie,
Sébastien, Léa et Mathéo nous visitons la Mitad del Mundo.
La Moitié du Monde, latitude 00°00.000' est un village construit dans le style typique colonial avec cafés,
restos et commerces d’artisanats et souvenirs. Une grande tour en
pierre de 43m surmontée d’une boule symbolisant la terre fut
érigée à l’endroit déterminé par les scientifiques.
Actuellement, ce monument est le site le plus visité du pays.
Une allée rend hommage aux 10 savants
français et 3 espagnols qui ont formé la mission géodésique
conduite par Charles-Marie de la Condamine vers Quito.
Un insectarium expose de magnifiques
papillons mais aussi des tarentules, des scarabées et autres
bestioles dans des cages de verres.
Un pavillon Francia expose les
documents, plans et cartes de l’expédition.
Le Musée Inti Ñan vaut le détour, il
se trouve sur la véritable ligne de l’équateur à 240 m du
monument, indications GPS. Déjà connu par les Quitu-Caras, une
tribu qui peuplait la région avant les Incas au XVème, déduction
de la position de la ligne par celle des astres. Pour eux, ce site
était le plus proche du dieu Soleil.
Paola notre guide, nous propose
diverses expériences assez déconcertantes, voir un lavabo se vider
dans un sens puis dans l’autre 2m plus loin, faire tenir un œuf
sur un clou ou marcher sur une ligne les yeux fermés.
Nous passons la nuit sur le parking du
site.
Lundi 20 janvier
C’est le moment de nous séparer, nos
compatriotes vont visiter la ville, nous, nous allons voir le cratère
de Pululahua. A quelques kilomètres, au dessus du village de
Calacali, un belvédère domine un superbe cratère de 300m de
profondeur et 4km de circonférence avec quelques habitations et des
cultures. Nous n’avons pas été assez matinaux pour apprécier
pleinement le site, la présence de nuages assez bas limite la vue.
Nous repartons sur Quito pour
renouveler notre assurance au mois et nous garons au parc la
Carolina. Nous y retrouvons les Syselema qui font la même démarche.
Après plusieurs tentatives dans diverses agences, nous finissons par
obtenir notre renouvellement. Il est plus de seize heures, nous
décidons de passer la nuit dans le parc Métropolitano. A 3000m, cet
immense domaine boisé attire les quiteños pour la balade ou le
sport, vtt, footing etc.
L’endroit est tellement calme et
agréable que nous y restons un jour de plus. Nous avons beaucoup de
visiteurs même la police vient bavarder et Louis en profite pour
faire un tour dans leur buggy.