Samedi 9 août
Toujours au milieu des palmiers, nous
arrivons à Parrita qui possède aussi une usine d’huile de palme.
Les écologistes luttent contre la déforestation qu’exige
l’expansion de cette culture et les nutritionnistes alarment les
consommateurs de produits alimentaires à base de cette matière
grasse comme le Nutella, des risques pour leur santé.Nous faisons le tour du bourg, propret
mais sans charme particulier et continuons jusqu’à Playa
Esterillos, longue plage de sable gris peu fréquentée. Nous en
profitons pour faire une balade puis y déjeuner.A quelques kilomètres, Playa Hermosa
(une autre) sera notre point de chute pour la nuit. Aujourd’hui, il
y avait foule en raison d’une compétition de surf qui vient de se
terminer.
Nous sommes approchés par un sympathique couple originaire de Floride, installé ici depuis 15 ans, curieux d'informations car leur rêve est de voyager en camping-car.
Puis soirée pizzas pour changer de
leur viande, riz, haricots noirs ou rouges.
Dimanche 10 Journée à Jaco,
station balnéaire animée, très côtée des surfeurs, des expatriés
et investisseurs, elle est aussi la plage la plus facile d’accès
des Josefinos (habitants de San José). Son avenue principale parallèle à
l’océan et ses petites rues perpendiculaires menant à la plage
débordent d’hôtels, restos, commerces de fringues et souvenirs ainsi
que d’agences de tourisme et locations de surfs. Nous apercevons un rectangle grillagé
sur le sable lorsqu’un policier nous explique que les œufs des
tortues sont récupérés dès la ponte et mis à l’abri de leur
prédateur jusqu’à la naissance des petits.Les appréciations et commentaires sur
Jaco sont très variés, nous, on aime bien. En haute saison, on
pourrait avoir un autre avis.Nous roulons vers le Parque Carara,
avec l’intention de passer la nuit sur le parking et de faire la
visite dès l’ouverture. Sur place, il en est autrement, le parc
est fermé par une clôture au ras de la route. Juste à côté du
portail, un serpent savoure une proie et n’est pas dérangé par le
photographe de service. Tout près, il y a un pont sur le fleuve
Tarcoles d’où on peut caresser du regard des crocodiles. Ils sont
bien là, gros parce que nourris, ils nous montrent leurs quenottes
qui donnent la chair de poule. Après concertation de l’équipage,
nous revenons sur nos pas, au petit village de Tarcoles, pour un
bivouac sur la plage une fois de plus.
Lundi 11 Août
Au moment où nous quittons la plage,
nous apercevons des aras rouges appelés ici Aras Macao, emblème du
Costa Rica. Autrefois présents dans tout le pays, ces oiseaux d’une
rare beauté ont été décimés par braconnage ou destruction de
leur habitat et usage intensif de pesticides. Nous en avions
également vu dans le Pantanal au Brésil. Nous entrons dans le parc et entamons
un circuit dans l’épaisse forêt où se mêlent des acacias, des
figuiers étrangleurs et autres variétés qui abritent une faune
importante. Le ara rouge a paraît-il la vedette parmi 400 espèces
d’oiseaux présentes ainsi que plusieurs mammifères.Notre
chemin croise une petite grenouille noire à rayures vertes qui fait
partie d’une famille d’amphibiens menacés. Un trogon, cousin du
Quetzal, attire notre attention mais n’est pas disposé à poser
pour la photo, plusieurs coatis, un agouti, des iguanes en pagaille ne craignant
plus la foule de touristes mais pas la moindre plume d’un ara rouge.
Heureusement nous les avons admirés près de la plage.
Nous déjeunons sur place puis roulons
en direction de la montagne au milieu des hortensias. Après Alajuela
la route devient sinueuse et nous atteignons le parc du volcan Poas
en fin d’après-midi où nous retrouvons notre bivouac dans le
rond-point.
Mardi 12
Dès l’ouverture du parc à 8 h, nous
nous présentons au guichet d’entrée, l’agent nous prévient que
la visibilité n’est pas bonne, tant pis, nous avons fait le
déplacement une 2ème fois et sommes prêts à attendre
sur place.
Un accès goudronné d’environ 600m
mène du parking au mirador et le spectaculaire cratère apparaît. Il mesure
1320m de diamètre et 320m de profondeur. Les fumerolles
témoignent de son activité permanente au dessus de la lagune
d’origine pluviale riche en soufre. Un autre sentier dans un bois de
diverses espèces conduit à la Laguna Botos, un ancien cratère de
14m de profondeur et 400m de diamètre aux eaux cristallines froides.Le parcours continue et nous permet de
faire une boucle mais nous ne pouvons pas résister à un détour
pour un deuxième passage au dessus du cratère, toujours fascinant.
Les touristes sont nombreux maintenant et on croise beaucoup de
Français et d’Espagnols.
Nous revenons vers la vallée à
travers les serres, les vendeurs de fraises et de fromages et les
paysages toujours boisés.
Mercredi 13
La Fortuna, ancienne petite ville
agricole maintenant très axée sur le tourisme, depuis l’éruption
du volcan Arenal en 1968 après 4 siècles de sommeil, est devenue la
base pour découvrir le volcan et les environs.
Après la laverie, les courses et une
connexion rapide nous nous dirigeons vers le Parque Nacional Volcan
Arenal.Les cimes sont dans la brume, nous
préférons continuer jusqu’à El Castillo puis la Laguna Arenal.
Nous passons le reste de la journée et la nuit dans ce cadre
bucolique, un œil rivé sur le cône que nous finirons par
entrevoir.
Jeudi 14
Nous reprenons la piste vers l’ouest
pour nous rendre à Monteverde lorsque nous sommes bloqués par un
rio. La 2ème partie profonde et en dévers ne permet pas le
franchissement à cette période. Une jeune femme souhaitant
également passer, teste la hauteur d’eau lorsqu’un local nous
confirme que la traversée est impossible. Nous devons donc revenir
presque jusqu’à la Fortuna et faire le tour du lac. A cet endroit,
nous décidons d’aller au Parque Nacional Volcan Tenorio plus au
nord, par un itinéraire pas toujours asphalté. Nous apercevons des
singes puis un toucan trop rapide pour la photo.A Bijagua, nous quittons
l’Interamericana pour 6 ou 7 km de piste très inconfortable. Notre
route croise celle d’un serpent qui ne paraît pas du tout effrayé
lorsque Louis s’approche pour le photographier. Nous mettons
une heure pour atteindre le parking où nous passons la nuit sous de
belles averses.
Vendredi 15 Jour férié pour
les Ticas et Ticos (Costaricains), fête de l’Assomption et Dia de
la Madre (fête des mères). Nous entrons dans le parc de 184 km2 et
démarrons un circuit à travers la forêt puis sur la droite un
escalier mène à la Catarata de Rio Celeste. D’une hauteur de 30m
une chute d’un bleu laiteux dévale la paroi et remplit un bassin
d’une couleur incroyable. Il se met à pleuvoir copieusement au
moment où nous entamons la remontée. Nous pataugeons dans la boue
durant le reste de l’itinéraire qui passe par un mirador d’où
on aperçoit le volcan par temps clair, donc pas aujourd’hui !Une montée jusqu’au Pozo Azul puis
une boucle pour rejoindre le croisement de 2 rivières, l’une
bleutée, l’autre brunâtre qui se mêlent et forment le rio
Celeste. Ce confluent est baptisé Los Teñidores (les teinturiers).
Quelques centaines de mètres plus loin, les Aguas Thermales, sources
chaudes, ne peuvent plus détendre les muscles des marcheurs, la
baignade étant devenue interdite.Vers la fin du parcours, un autre
serpent guette une proie pour en faire son repas. Extrêmement dangereux malgré sa taille, sa morsure peut tuer une personne en 30 mn. Comme dans les autres parcs, la faune
n’est pas abondante. Mais ici, on a préféré les sentiers boueux
et escarpés et les passerelles déglinguées aux boulevards bétonnés
de certains.Heureusement un gardien nous a conseillé de chausser
des bottes, un tuyau est même prévu pour les laver en sortant. La pluie a cessé dès
la fin de notre parcours et le temps s’est amélioré le reste de
la journée que nous passons sur place ainsi que la nuit. |